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AMBITIOUS OUTSIDERS

25 décembre 2015

WELCOME TO THE CLUB

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Il faudrait boire lorsque tout va bien. Pour garder cette douce euphorie qu'on ressent parfois. Mais c'est toujours la même chose, on dirait. Boire ne fait qu'empirer les choses alors qu'on voulait juste aller mieux. Comme un piège qui se referme tout doucement sur soi. C'est curieux, l'esprit de l'homme. Recommencer encore et encore les mêmes erreurs à l'identique. Sans doute qu'on se croit fort, qu'on va dominer la situation, qu'on va sauver son monde. Mais on finit toujours par se faire bouffer. Pourtant ça nous empêche pas d'y retourner. Cinq, dix, vingt fois, à l'infini. Les paroles qu'on regrette, les actes qu'on aurait voulu éviter. Mais si je m'arrête, j'ai l'impression que je vais mourir. Alors je continue de ne pas essayer. Pourtant il parait que tout devait rouler. Il parait que c'était le programme annoncé. Mais j'ai toujours dit qu'un film auquel on faisait trop de pub était forcément une daube de premier ordre. Et ma vie, il se trouve que ça a toujours été un peu dans ce genre là. Gros blockbuster avec alignements de dollars pour faire péter le tiroir caisse à la fin de la représentation. Beaucoup d'attentes pour finalement pas grand chose. Mais que voulez vous, être malheureux, c'est si facile. Paumée dans la tempête, jours de fêtes. Parfois je me demande si c'est pas ça, mon plus grand talent.

[SOUNDTRACK] LES THUGS . PARANOIA

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25 décembre 2015

SCARLET STREET

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Je n’avais jamais ressenti ça auparavant. Ce goût d’inachevé. Je l’avais pourtant lu dans les livres mais je ne pensais pas le vivre un jour. Peut-être parce que je ne donne jamais vraiment crédit aux choses. Elles partent comme elles arrivent, dans mon silence des plus assourdissants. J’étais loin d’imaginer que mon esprit pouvait se jouer ainsi de moi. Continuer à penser… C’est drôle pourtant, parce que je finis toujours plus ou moins par oublier. Les visages qui m’ont fait mal, les visages que je ne veux pas voir. Ils sont rangés bien sagement derrière un grand rideau de fer, à l’abri de mes larmes. Mais cette fois-ci, rien n’est pareil. Je n’oublie pas. Je n’oublie pas ce visage là. Je continue mon existence médiocre, me contentant de peu. Je travaille, je dors, je sors. Mais ça reste là. De bras en bras, comme une présence qui ne s’efface pas. Un fantôme qui traverse les heures, me rappelant sans cesse ce que je refuse d’admettre. Aucune douleur, seulement quelques regrets. De n’avoir été qu’un pion qui n’a jamais su vraiment trouver sa place.

Je me laisse divaguer un peu. Atomiser ma cervelle avec quelques verres. Puis glisser vers les songes qui me restent. Je ne sais pas si tout ceci est vraiment raisonnable. Je commence à m’en vouloir, des pas manqués, des mots lâchés. Je commence à m’en vouloir alors que je devrais pas. Mais je n’arrive plus ce retour sur le rien tandis qu’il devient un morceau de tout. Parfois je voudrais que ce soit vivant mais ça reste mort. Une idée qui m’échappe dans un perpétuel mouvement. Une idée qui ne sera jamais, perdu dans un dernier vacillement inespéré. Je vais juste me contenter de rendre les armes et vivre avec ce souffle glacé sur ma nuque. Le fantôme à mes côtés. 

19 novembre 2012

FULL MOON

- Ca va faire un an, c’est ça?
(silence)
- Comment tu l’as su?
- Une grand-mère sait toujours ce genre de choses.
- Je croyais qu’à part mes origines nobles filées du côté de ma mère, ma vie te passait au dessus de la tête…
- Ben, j’admets que ta période ado était quand même très drôle, mais après, t’as essayé de ranger des bagnoles et ça c’était chiant… Et puis avoir une petite fille qui est peut-être la descendante d’un prince russe ou je sais pas quoi là… Et dire que je voulais pas que ton père épouse cette bonne femme…Vous savez pas si vous avez du terrain là-bas?
- Pour la millième fois, non. Et tant bien même il y aurait un truc, je pense que ça se résumerait à un cabanon pour aller pisser au fond du jardin.
- C’est pas de bol.
- En effet, c’est pas de bol.
(silence)
- Et tu arrives à tenir le coup?
- Nan mais ça va, je gère, ce sont que des titres à la con. Ca m’empêche pas de dormir non plus. 
- Je parlais pas de ça.
- Je préfère qu’on évite le sujet.
- Ca va si mal que ça alors?
- Bon,t’as pas des trucs plus importants à faire genre emmerder une infirmière?
(silence)
- Tu devrais pas aller à ce mariage, là. En plus la future mariée est moche et bête comme c’est pas possible. Tu vas te moquer, puis quand tu auras fait le tour, tu vas boire, et après tu vas finir avec un idiot dans les toilettes.
- J’ai arrêté de boire.
- T’as aussi arrêté les idiots dans les toilettes?
- Depuis quand tu te soucies de ce qui est bon pour moi?
- Depuis que je t’ai vue partir avec cet idiot dans les toilettes, après cette représentation théâtrale…Il s’appelait comment déjà? Et tu continues le théâtre ou pas?
-  Comme si j’en avais à foutre de son prénom…Et j’ai arrêté le théâtre.
-  Dommage, t’étais pas trop nulle… Ah, j’oubliais ta sensibilité légendaire. Au moins, tu détonnes d’avec les autres truffes, je peux bien te reconnaître ça. Je plains l’homme que tu laisseras en plan parce que tu seras partie pour soit disant chercher des cigarettes.
 - C’est déjà fait.
- Evite d’en faire une habitude.
- Je crois que c’est bien entamé.
- Faudra qu’un jour, tu penses tout de même à ouvrir autre chose que tes jambes.
- Mon petit coeur?
- Ca suffit ce ton ironique. Je sais que je vais caner mais je ne suis pas encore totalement débile. Je parlais de tes yeux. Ouvre tes yeux ma conne. Et arrête de décider à l’avance que ça ne fonctionnera pas. Ne commence pas à écrire le bouquin avec l’idée que tout devra forcément être un échec. Laisse les gens te surprendre. Arrête d’être aussi rigide, surtout par rapport à lui. Sinon un jour, tu seras vieille et froide, comme moi. Et tu seras tellement fatiguée que tu n’aurais même plus la force de pleurer.

14 octobre 2011

HOLLYWOOD NOCTURNES

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Je l'avais serrée toute la nuit pendant que tournée vers le mur, sans bruit, elle pleurait. Je lui avais été reconnaissante de ne pas dresser la liste de tout ce qu'on ne ferait pas ; se repasser l'histoire ne sert qu'a accepter qu'on s'est trompée, qu'on s'est accroché à quelque chose qui n'existait pas, ou du moins dont la base était ailleurs que là où on la situait.

ANN SCOTT

17 septembre 2011

BRATTY B

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Les mots s'empilent comme des morceaux de papiers jetés à la mer, comme des morceaux de moi que je déchire sur mon corps et que je t'envoie je ne sais où. Et c'est con, hein, parce que t'es plus là. Je ne sais pas, je ne sais plus si je dois dire si une partie de toi est encore ici ou si déjà tu commences à t'effacer de ma mémoire. J'ai entendu cette chanson, celle que tu me chantais sans cesse et j'ai pleuré en réalisant qu'un jour j'oublierai ta voix. J'ai mal de ne pas boire, même si je fais des écarts et que ça va à l'encontre de mes promesses mais mon coeur, il réagit tu sais, et j'ai trouvé que ça pour qu'il ferme sa gueule.

Ma vie, tu disais toujours qu'on pourrait en faire un film et moi ça me faisait marrer. 20 premières minutes formidables d'alcool à profusion, et 20 dernières minutes un peu larmoyantes mais si énergiques. Quant au milieu, faudrait pas se leurrer, une heure et demi d'ennui ferme, aussi plombant qu'un mauvais film français. Ma vie, elle mérite pas mieux que ça. Un petit budget sur pellicule crâmé. Avec des figurants sans le moindre intérêt. Un décor à Tijuana, parce que c'est la ville la plus triste au monde pour moi. Pas de peur ni de violence, encore moins de trottoirs sales ou de putes en rédemtion vers l'Eden. Seulement la chaleur écrasante et de la poussière dans les yeux. Un hôtel bordel en transit, de l'espagnol trop rapide et quelques vagues souvenirs. Moi qui t'aimais, ou du moins je crois. Un peu éteinte, assise sur le bord du lit. Moi sans toi, perdue dans les rues lourdes et crasseuses de Tijuana.

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9 septembre 2011

blue jeans

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En fait, tu n'as pas de coeur. Tu portes un imperméable à sentiments. On ne peut te toucher, tu n'as aucune sensibilité. Tu es inapte à l'émotion, inapte à la douleur. La dernière fois que tu as chialé, c'était quand tu es sortie du ventre de ta mère. Depuis, t'es à sec. Tu t'en fous des autres, tu les utilises puis les jettes en te disant qu'ils ont déjà eu de la chance que tu daignes porter un regard sur eux. Tu vis dans une armure, seule dans ton monde, persuadée que les gens sont rien que des cons. On te croit sympathique mais tu souris par erreur, tout comme quand tu effleures ces mains qui t'ont aimé. Avec toi, tout est factice. Tes mots, tes gestes. Du vent. Tu es de ces femmes qui ne veulent pas de regards pleins de tendresses. Tu es de celles qui souhaitent qu'on les comprenne tout de suite et qu'on voit tout ce qu'il y a de plus mauvais en elles. 

5 septembre 2011

you left me with nothing

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J'ai bu trop de bière et c'est drôle, parce que j'aime pas vraiment ça. Alors depuis ce matin, j'ai ce goût un peu amer, un peu dégueulasse sur le bout de la langue qui ne part pas. C'est inquiétant maintenant parce que quand je bois, j'arrive plus à dormir, alors j'ai fait ce qui fallait pas faire hier soir, tu sais, aller dans les bras d'un autre pour se consoler. J'arrive même pas à me dire que c'est à cause de l'alcool. Non, tout ça c'est à cause de moi. Je suis réaliste tout en étant terriblement conne. C'est bien, j'ai été nulle jusqu'au bout, j'en ai pas laissé sur le bord de route. J'ai tout bien fait dans le mélodrame qui pue le crâmé. Je me suis bien foutue en représentation. On aurait dit une putain de vendeuse de cuisine. Je suis sûre que j'ai fait rire les copains. C'est déjà ça de pris. 

27 août 2011

THE GIRL AND THE ROBOT

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L'homme, au plus profond de son être, dépend de l'image de lui-même qui se forme dans l'âme d'autrui, même si c'est l'âme d'un crétin.

WITOLD GOMBROWICZ

 

25 août 2011

heaven was a place on earth with you

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Musique lancinante de l'insomnie. Douleur dans le crâne, tes yeux sombrent dans le noir. Regards las de la tristesse mélancolique. Langueur méthodique en rade de notes symphoniques. Tu ne veux rien comprendre, tu ne veux rien apprendre, si ce n'est les couleurs de la cendre. Rêves calcinés, toujours cette même monotonie de la nuit. L'étreinte morte, le temps passe et s'efface. Les souvenirs avides, les heures avant la fin. Cette vie qui s'enfuit et s'évite. Destins creux de ces gens vides que tu ne veux même plus regarder. De la poudre aux yeux lancés à la va vite et quelques sourires automatiques. Faire le mariole pour mieux tromper ton monde. Si facile la lâcheté quand t'y regardes de plus près.

T'as fermé les yeux l'espace d'une seconde mais t'arrivais pas à trouver ton conte de fée. Bouche en sang, le corps qui hurle à la mort. Mâchoire lourde et coeur en poussière. Son ombre à tes côtés, tes pleurs quand ils ont le dos tourné. La douleur des solitudes hagardes. S'échapper pour aller nul part. Se plier, se tordre, écraser les sentiments pour mieux pourrir de mièvre, pourrir de haine. Gerber les mots, cravacher le silence. Des impostures sans buts, cauchemars climatisés. La gueule figée dans sa mort mais rien n'y fait. Il t'a laissé sans trop savoir pourquoi. Sans doute que c'était inscrit, sans doute que t'y avais pas le droit. 

[SOUNDTRACK] tricky . evolution revolution love

16 août 2011

MORNING HAS BROKEN

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-What would you do if I died?
-I wouldn't let you die.
-Yeah, well...what if I were fatally ill?
-I'd find a way.
-What if I were in a coma, and the doc said, "One more day"?
-I'd throw you into the ocean...shock therapy.
-What if I were dead anyway?
-What do you want to hear?
-Come on. Tell me.
-I'd go to the Isle of Rugen and cast your ashes to the wind.
-And then?
-I don't know. It's a stupid question.
-I know what you'd do. You'd forget me.
-No!
-Sure you would.                   
-What else could you do? Sure, you'd mourn for a few weeks. Not a bad idea. And everybody's real compassionate...and everything's so incredibly sad, and everyone feels sorry for you. You can show everyone how strong you are. "What a great woman," they'll say. "She really pulls herself together instead of crying all day."  And all at once this really nice guy with green eyes shows up. And he's super sensitive, listens to you all day. And you can talk his ear off. And you can tell him how tough things are for you...and that you have to look after yourself and don't know what's gonna happen...and blah, blah, blah. Then you'd hop onto his lap and cross me off your list. That's how it goes.
-Manni.
-What?
-You haven't died yet.

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